Être data-centric, c’est considérer la donnée comme un actif dans la société qui doit être maîtrisé pour être valorisé. C’est collecter, maintenir et mettre à disposition un patrimoine de données de qualité et sécurisé.
Toutefois, la route pour atteindre la terre promise de l’innovation par la data est parsemée d’obstacles. Entre des données silotées de part et d’autre dans l’entreprise et une connaissance tribale, ce legacy ne contribue en rien à la qualité globale des données.
L’avènement du Big Data a également renforcé le sentiment que le cycle de vie d’une donnée doit être maîtrisé afin de se repérer dans l’afflux et le volume massif de données stockées par l’entreprise. Un défi englobant des rôles et des responsabilités, des process et des outils. La mise en place d’une telle gouvernance des données est un chapitre que doit écrire une entreprise data-centric.
Nos expériences, échanges et lectures avec des acteurs du monde de la data ont confirmé notre constat que les démarches de gouvernance des données de ces dernières années n’ont pas tenu leurs promesses. À travers cette infographie – reprenant les différents points énoncés dans notre livre blanc – nous souhaitons partager un éclairage sur ce sujet et être un point de départ dans la construction d’une gouvernance des données “agile”, là où des approches plus traditionnelles n’ont pas su s’organiser et s’adapter dans un environnement en perpétuelle évolution.

Nous souhaitions une gouvernance des données ascendante, non invasive, automatisée, collaborative et itérative. En un mot, agile.
Les articles qui suivent, explicitent les caractéristiques d’une gouvernance des données mise en avant par notre infographie. Elle veut mettre en avant :
1. Être au plus près de la réalité opérationnelle de votre entreprise.
2. S’adapter au contexte de votre entreprise et non l’inverse.
3. Refléter fidèlement votre patrimoine de données.
4. Fédérer et impliquer vos collaborateurs.
5. Faire face aux changements rapidement.
L’organisation d’une gouvernance de données
En plus de ces 5 attributs, les entreprises doivent penser à l’organisation de cette gouvernance agile des données, et à sa mise à l’échelle.
Dans notre livre blanc volume 2, nous faisons un état des lieux des organes de gouvernance que nous rencontrons aujourd’hui dans les organisations traditionnelles. Ces derniers sont souvent le produit d’une démarche défensive, héritée du Master Data Management ou d’initiatives plus larges de mise en place d’une gouvernance des systèmes d’information.
Très centralisés, parfois bureaucratiques, ils se focalisent sur les indispensables fonctions de contrôle et de conformité, au détriment parfois radical de la simplicité d’accès aux données pour les acteurs de l’entreprise.
Cette dynamique, cependant, n’est pas une fatalité. La conformation des géants du web n’est en effet pas franchement distincte de celle des organisations plus traditionnelles – les contraintes de sécurité et de conformité auxquels ils sont soumis l’exigent. Mais les organes de la gouvernance des données y exercent leur rôle d’une façon radicalement différente. Ils se vivent non comme des gardiens du temple mais comme des facilitateurs dans une organisation où la donnée est un bien commun stratégique. Il apparaît que ce qui les distingue, c’est moins la forme de la gouvernance que la culture qui l’irrigue.
Cette culture porte un nom : la Data Democracy !