Le second domaine sur lequel un data catalog peut être smart, c’est l’inventaire. Rappelons-le : un data catalog est fondamentalement un inventaire aussi exhaustif que possible des actifs informationnels, complété d’un ensemble de métadonnées permettant d’exploiter de façon optimale les actifs en question. Tout effort de mise en place d’un catalogue de données repose donc en premier lieu sur un inventaire des actifs présents dans les différents systèmes.
Le défi de l’automatisation de l’inventaire
Aussi bien pensée soit-elle, l’approche déclarative pour la construction de l’inventaire ne nous semble pas spécialement smart. Elle requiert une charge de travail conséquente pour initialiser le catalogue, et oblige à un travail constant et passablement rébarbatif pour le maintenir à jour – dans un univers digital en perpétuelle évolution, l’inventaire initial est rapidement frappé d’obsolescence.
Le premier moyen pour réaliser un inventaire de façon maline, c’est bien sûr de l’automatiser. À de rares exceptions près, les jeux de données d’une entreprise sont gérés par des systèmes spécialisés, qui vont du système de fichiers distribué aux ERPs en passant par des bases de données relationnelles ou non, des progiciels, des dataware houses, etc. Tous ces systèmes maintiennent, d’une façon ou d’une autre, un registre des données qu’ils gèrent, et un ensemble de métadonnées nécessaires à leur bon fonctionnement.
Inutile donc de recréer manuellement ces informations : il suffit de se connecter aux différents registres, et de synchroniser le contenu du catalogue avec celui des systèmes source. Le principe est simple, la réalisation nettement plus délicate. En effet, il n’existe aucun standard auquel se conformeraient les différentes technologies pour offrir une méthode universelle d’accès à leur métadonnées.
Le rôle essentiel de la connectivité aux systèmes sources
Une couche de connectivité maline est donc constitutive du Smart Data Catalog. Pour une description plus poussée de la technologie de Zeenea en matière de connectivité, je vous renvoie de nouveau à notre précédent livre blanc, les 5 ruptures technologiques d’un data catalog de nouvelle génération. Rappelons simplement ici ses principales caractéristiques, elle est :
- Propriétaire – nous ne nous reposons pas sur une solution tierce, pour conserver son ultra-spécialisation sur la récupération de métadonnées.
- Distribuée – pour ne pas limiter la portée du catalogue.
- Ouverte – quiconque voulant l’enrichir peut développer simplement ses propres connecteurs.
- Universelle – elle permet de synchroniser n’importe quelle source de métadonnées
Cette production de métadonnées nécessite non plus simplement l’accès aux registres des systèmes sources, mais aux données elles-mêmes, qui vont être analysées par nos scanners pour enrichir automatiquement le catalogue.
À ce jour, nous produisons deux types de métadonnées :
- De l’analyse statistique qui permet de construire le profil des données – distribution des valeurs, taux de valeurs nulles, top valeurs, etc. (la nature de ces métadonnées dépend bien sûr du type natif des données analysées) ;
- De l’analyse structurelle pour déterminer le type fonctionnel de certaines données textuelles (email, adresse postale, numéro de sécurité sociale, code client, etc. – le système est extensible et personnalisable).
Le mécanisme d’inventaire doit lui aussi être malin
Outre la connectivité, qui permet d’alimenter automatiquement le catalogue avec les actifs contenus dans les différents systèmes, notre mécanisme d’inventaire est lui-même smart en plusieurs points :
- La détection des jeux de données s’appuie sur une grande connaissance des structures de stockage, notamment dans des contextes Big Data. Par exemple, un jeu de données IoT constitué de milliers de fichiers de mesures time series sera bel et bien identifié comme un jeu de données unique ;
- L’inventaire n’est pas par défaut directement intégré dans le catalogue, pour éviter d’importer des jeux de données techniques ou temporaires, dont la présence dans le catalogue est généralement inutile (soit parce-que les données ne sont pas exploitables, soit parce qu’elles sont redondantes) ;
- La sélection des actifs à importer dans le catalogue est elle- même assistée – nous nous efforçons d’identifier les objets les plus susceptibles d’intégrer le catalogue, en utilisant plusieurs approches complémentaires pour réaliser cette sélection.